

L'équipage est composé de Manu, la capitaine, Sophie, la
seconde et un jeune guide-naturaliste.



Le moteur se remet en marche pour avancer un peu, changer de
direction. Nous sommes au début d'un canyon sous-marin de plus de 4 km de
profondeur, riche en nutriments, un lieu idéal pour l'alimentation des cétacés.
Le gouf de Capbreton représente aussi une zone de nurserie pour les dauphins
qui y mettent bas à cette époque de l'année.
Tout au long de la journée, nous observons des groupes
d'individus parfois en petit nombre, parfois plus nombreux, au loin ou très
proches de nous. Nous assistons même à un croisement de trajectoires entre
grands dauphins et globicéphales ! Des moments forts et émouvants ! Les
questions affluent : sont-ils toujours ici, d'où viennent-ils, où repartent-ils
?

A l'horizon, des bateaux de pêche espagnols, alignés en
arrière-plan, contrastent avec le magnifique spectacle que nous offrent
globicéphales et grands dauphins.
Durant cette escapade, nous ramassons avec une grande
épuisette quelques bouteilles en plastique, flottant à la surface. Chacun de
nous prévient l'équipage dès qu'il y a un objet à repêcher. Cette journée
permet aussi, outre les observations des mammifères, de contribuer en matière
d'écologie marine.
Le milieu d'après-midi nous invite à prendre le chemin du
retour, cap à l'est, toutes voiles dehors !
C'est l'hypothèse émise par notre guide océanographe Anne Littaye qui propose "l'Appel du large en voilier et grands mammifères marins"
en juillet pour récolter des données de présence.
Car ces globicéphales ne sont visibles dans le golfe de
Gascogne qu'à cette période d'avril pour la naissance des petits, puis
repartent... pour une destination encore secrète..."
Caroline Boudry, responsable de production chez Amarok l'Esprit Nature
